Vendredi 1er Décembre 2017 à l’hôtel de la Cité à Carcassonne se tiendra une vente aux enchères exceptionnelle. Maître Charlotte Pascal, commissaire-priseur, mettra en vente les 6 gargouilles réalisées pour la Ronde des Gargouilles. Les fonds collectés serviront à renforcer le rayonnement de la Cité de Carcassonne en rouvrant des espaces au public.
A 8 mètres de hauteur (©Ph. Benoist)
Une vente aux enchères exceptionnelle
Cette exposition à ciel ouvert dans la Cité de Carcassonne présente une reproduction à l’identique d’une des gargouilles dessinées par Eugène Viollet-le-Duc au XIXe siècle pour la basilique Saint-Nazaire. 5 plasticiens contemporains se sont approprié cette sculpture pour imaginer leur gargouille. Ils se sont exprimés directement sur la reproduction du modèle original pour façonner une oeuvre unique qui évoque la plus célèbre cité médiévale d’Europe.
Philippe Gauberti, sculpteur
Cet amoureux de la lumière a voulu en inonder la sombre gargouille, symbole des terribles tourments des ténèbres. Pour cela, il n’a pas hésité à l’ouvrir pour en faire pénétrer des rayons qui, en se reflétant sur les surfaces de métal brillant, semblent évoquer l’envol de la gargouille vers les cieux et sa métamorphose en être de lumière.
Eric Marsiam, peintre-graveur
Le geste figé dans le temps d’une gargouille qui se bouche l’oreille gauche tandis qu’elle ouvre largement la droite incarne les déchirements de notre monde. L’artiste a souhaité le souligner en concevant un être concentré sur ses propres contradictions incarnées par le ying et le yang qu’il arbore en médaillon. Fidèle aux techniques de gravure, il a travaillé sur une surface aussi accidentée en apparence qu’elle est lisse en réalité.
Patrick Robart, peintre
Emergeant du vignoble qui entoure la Cité, la gargouille étranglée par les murailles de la Cité, semble tirer son énergie des eaux du fleuve Aude et du Canal du Midi pour mieux échapper à son enfermement. Hommage à la présence marquée des surréalistes à Carcassonne au XXème siècle, le peintre a glissé dans son oeuvre une insolite fermeture-éclair qui évoque la vision des créneaux qui ont bercé son enfance.
Sino, grapheur
De l’univers des rues des centres urbains contemporains aux ruelles de la cité médiévale, il n’y a qu’un pas que Sino n’a pas hésité à le franchir. Sans complexes, il s’est approprié cet univers, le signant de son initiale et lui apportant une modernité surprenante. Les couleurs tranchées de notre temps semblent gagner insensiblement sur la noirceur d’époques révolues clamant haut et fort que la gargouille venue du passé survivra dans l’avenir, véritable voyageur du temps.
VanBinh, sculpteur
Puisque la Cité est un joyau, c’est en orfèvre qu’il faut la traiter. C’est pourquoi le sculpteur a manié le feu et les métaux, forgeant une Cité fantastique que la gargouille semble porter sur son dos. Parée de l’éclat des métaux précieux, la gargouille apparaît, lumineuse, comme une sentinelle défendant le message de deux mille ans d’histoire.
La vente aux enchères caritative live sur http://www.interencheres.com se déroulera à l’occasion d’un dîner de gala, le vendredi 1er Décembre 2017, à 19h à l’Hôtel de la Cité. La participation demandée s’élève à 150€ dont 75% seront versés au fonds de dotation pour financer la réouverture d’espaces au coeur de la Cité. Un reçu fiscal sera délivré à l’occasion et permettra de déduire 66% de ce montant pour les entreprises et 60% pour les particuliers de leurs impôts dans la limite de la réglementation fiscale en vigueur.
Téléchargez le coupon de réservation pour participer au dîner.
Les cris de Gargolh (©Ph. Benoist)
L’aixphiltré de Patrick Robart (© Ph. Benoist)
Métamorphose de Philippe Gauberti (©Ph. Benoist)
Le voyageur du temps de Sino (©Ph. Benoist)
La cité fantastique de VanBinh (©Ph. Benoist)
